Yves Ouallet / Petite éthique pour l'ère du vide
266 Qui parle ici ? Qui profère ? Qui chante ?
Quelle est cette voix prophète sortie de la nuée ?
267 Quelle est cette bouche d’ombre remplie de lumière ?
C’est toi c’est moi c’est nous
268 C’est Tous et c’est Personne
C’est le premier humain et c’est le dernier homme
269 Écoute écoute écoute la Voix
Elle est en nous elle est en Toi
270 Fais silence Accueille l’Absence
271 Les Morts sont en nous
ils parlent sans langue
272 toutes les langues
Y.O
Apocalypse pour notre temps a été
écrit par Yves Ouallet dans cette époque bouleversée qui est désormais la nôtre, c'est un chant poétique qui est en même temps une vision de l'avenir de l'humanité, entre catastrophes et
espérances. Cette vision apocalyptique s'enracine dans les antiques traditions prophétiques mais elle est avant tout une réflexion sur tous les grands problèmes qui se posent désormais aux
terriens: au-delà des cataclysmes naturels et des catastrophes engendrées par l'Homme lui-même, c'est essentiellement le désastre écologique qui se révèle brusquement.
Yves Ouallet est Maître de Conférences en Littérature
comparée et en Littérature française à l'Université du Havre, et il s'est investi depuis sa
création dans
le Master de Création littéraire - dans lequel il est chargé de séminaires et d'ateliers d'écriture. Essayiste et écrivain, il a publié une dizaine de livres, où se rencontrent philosophie,
littérature et particulièrement poésie. Il a notamment publié ces dernières années L'écriture et la
vie (trois tomes, Phloème, 2015, 2016), Petit Traité des émotions (Phloème,
2017) et La Pensée errante (Phloème, 2019). En qualité
d'auteur, Yves Ouallet a participé à de nombreux festivals et salons en France et à travers le monde. On lui doit le premier colloque international de littérature organisé au Havre pour le
centenaire de la naissance de Raymond Queneau (Raymond Queneau, Le Mystère des origines, PURH, 2005) et il a également initié le colloque international sur et avec Pascal Quignard, Les lieux de Pascal Quignard, en
2013.